Les dépôts pétroliers de Brest et Lorient bloqués par les artisans des travaux publics
Publié : 8 février 2024 à 16h48 par Fabienne Lacroix avec AFP
De nombreux engins de chantier empêchent l’accès aux deux sites. Ils réclament les mêmes dérogations que les agriculteurs concernant la hausse de la taxe sur le GNR, le gasoil non routier.
Après Lorient, c’est l’accès au dépôt pétrolier de Brest qui est bloqué depuis ce jeudi par des artisans des travaux publics. Ces derniers veulent le maintien de leur niche fiscale sur le gazole non routier (GNR), à l'instar des agriculteurs.
"Gabriel Attal a supprimé la hausse de la taxe sur le gazole pour les agriculteurs. Nous, on demande la même chose", a déclaré à l'AFP Stéphane Jézéquel, président de la CNATP (Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage) du Finistère.
Présents depuis 7h du matin devant le dépôt pétrolier de Brest, une trentaine d'artisans avec leurs engins de chantier ont entrepris d'en bloquer l'entrée principale à partir de midi.
"Il n'y a aucun camion qui entre", a indiqué Stéphane Jézéquel, bien que les manifestants aient laissé libre une entrée secondaire. "Le dépôt peut encore fonctionner en service réduit", a-t-il ajouté.
Une longue file de camions citernes s'était formée depuis plusieurs jours devant le dépôt de Brest, où se reportait tout le trafic ne pouvant accéder au dépôt de Lorient, bloqué, lui, dès le 25 janvier par d'autres artisans des travaux publics, avec camions et tractopelles.
"On n'a pas bougé, on veut une réponse de Bercy par écrit", a déclaré à l'AFP Norbert Guillou, le président du CNATP pour le Morbihan.
Selon lui, le ministère de l'Économie s'est engagé oralement à accorder aux artisans des travaux publics les mêmes dérogations à la hausse de la taxe sur le GNR que le gouvernement a consenties aux agriculteurs en réponse à leur mobilisation.
"On attend une réponse depuis une semaine, ils nous l'ont promise depuis vendredi dernier", assure le président du CNATP 56, qui a reçu à Lorient le renfort d'agriculteurs.
Un référé déposé par la direction du dépôt pétrolier de Lorient pour obtenir la levée du blocage doit être examiné vendredi, a précisé Norbert Guillou.