Les 7-12 ans, prêts à sauver des vies ?
Publié : 13 juillet 2024 à 7h08 par Marie Piriou
Sur la côte, les noyades sont la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans en France. La campagne de prévention "Les mini-sauveteurs" est donc de retour sur les plages.
1 300 noyades ont été recensées l’été dernier en France. Les noyades qui sont la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans en France. C’est pourquoi la campagne de prévention "Les mini-sauveteurs" est de retour sur les plages.
Elle a pour but de sensibiliser les enfants de 7 à 12 ans aux gestes de premiers secours. Entretien avec Romain Grimaldi, en charge de la prévention à la MACIF.
Pouvez-vous nous présenter l’opération mini-sauveteurs ?
La tournée mini-sauveteurs a pour but de sensibiliser des enfants de 7 à 12 ans aux gestes de premiers secours. Chaque année, il faut savoir que les sauveteurs en mer prennent en charge de nombreuses personnes, près de 30 000 en 2023. Ce qui montre l’importance de la prévention. Donc il n’est jamais trop tôt pour apprendre à identifier les risques, à réagir en cas d’accident. Nos animations se déroulent sur 18 étapes, elles sont gratuites et elles sont encadrées par les sauveteurs en mer de la SNSM.
Pourquoi sensibiliser les jeunes de 7 à 12 ans ? Pourquoi cette tranche d'âge en particulier ?
Sensibiliser les enfants, c’est crucial pour nous. C’est aussi une excellente manière de toucher les parents, à travers eux. Parce qu’en apprenant les gestes de premiers secours, les enfants deviennent des vecteurs de sensibilisation au sein de leur famille. Ils peuvent ainsi encourager leurs parents à adopter les bons réflexes et à se former davantage. C’est parfois aussi un rappel pour les parents. Plus nous sensibilisons tôt les enfants, plus nous avons de chances d’avoir plus tard de futurs sauveteurs. Je rappelle, pour exemple, qu’il est possible de passer le PSC1, Prévention et Secours Civique de niveau 1, dès l’âge de 10 ans, ce qui ouvre la voie à une culture de la sécurité et de l’entraide dès le plus jeune âge.
Comment s'articule cette opération tout au long de l'été ? Quel est le programme pour les enfants participants ?
Sur chacune de ces après-midis, nous aurons cinq sauveteurs en mer qui seront présents pour accompagner les enfants, les sensibiliser aux risques en bord de mer et les initier aux gestes premiers secours. Ils pourront s’entraîner sur trois ateliers différents. Un atelier de quiz, avec des questions sur les risques en bord de mer, les numéros d’urgence, etc. Sur un autre atelier, mise en position latérale de sécurité. Et un troisième atelier, le massage cardiaque et l’utilisation d’un défibrillateur semi-automatique.
Les jeunes participants seront-ils "récompensés", à l'issue de leur formation ?
Oui, à chaque formation, la MACIF et la SNSM remettent à tous les jeunes participants un diplôme de mini-sauveteur, avec un tee-shirt anti-UV, une casquette et une trousse de secours. Ce n’est pas une trousse de secours pour jouer, c’est une trousse de secours d’adulte, avec des éléments de type antiseptique, couverture de survie… Tout le nécessaire que l’on peut avoir à proximité quand on va en vacances, sur les plages et que l’on peut garder dans sa voiture.
Dernière question : que doit-on faire si on aperçoit une personne en train de se noyer ?
La première chose à faire, c’est d’alerter les secours. C’est pour cela qu’il est important de rappeler aux enfants et, à travers eux, à leurs parents, les numéros d’urgence qui existent. Donc le 15 pour le SAMU, le 18 pour les pompiers, le 112 pour le numéro européen et le 196 pour les alertes maritimes.
Pour les enfants/parents intéressés par cette formation gratuite : www.macif.fr ou www.snsm.org, ou directement via leurs réseaux sociaux.
Tournée des Mini Sauveteurs dans nos régions (de 14h30 à 18h) :
- 14/07 à Dinard plage du Prieuré
- 15/07 à Quiberon plage du Porigo
- 16/07 à Batz-sur-Mer plage Valentin
- 17/07 à La Rochelle plage des Minimes
- 18/07 à Royan plage de la Grande Conche
- 19/07 à Arcachon plage Pereire
Entretien retranscrit par Mikaël Le Gac