Le retour de "Retour vers le futur" au cinéma

C’est la rentrée, le cinéma de Saint-Gilles-Croix-de-Vie reprend son cycle de programmation de films culte (environ un film par mois). Entretien avec Yann Legargeant, co-gérant.

Comment se fait le choix des films ?

On a profité de cet été pour demander à nos spectateurs de voter pour le film qu’ils aimeraient revoir en format culte via Facebook. On a eu des centaines de réponses. Le film qui est arrivé largement en tête des votes, c’est Retour vers le futur. Donc on va, tous les mois, continuer à proposer ces séances. Le mois prochain, le 14 octobre, ce sera le film qui est arrivé en numéro deux dans le palmarès, c’est-à-dire Rocky, le premier, celui de 1976. Ensuite, en décembre, ce sera Les bronzés font du ski et il y aura une surprise pour celles et ceux qui seront déguisés avec des éléments de ski. Plus vous serez déguisés pour aller au ski, plus la surprise sera grande pour vous quand vous viendrez au cinéma.

Vous diffuserez aussi des publicités "vintage" ?

J’ai un de mes collègues dans l’équipe qui est collectionneur de bandes-annonces et de pubs. Il a des centaines, voire des milliers de bobines avec toutes les pubs Coca-Cola depuis le début, toutes les pubs Levi’s, etc. Donc on passe une sélection de pubs qui correspond au plus près à l’année de sortie du film qu’on va voir après. On se replonge vraiment dans l’époque.

Un film culte, c’est mieux au cinéma ?

Retour vers le futur, aujourd’hui, vous allez sur une plateforme, vous pouvez le regarder. Mais là, c’est une expérience cinématographique. Là, on le voit tel qu’il a été conçu pour être sur un écran géant, avec un son magnifique. Et puis surtout, je rappelle cette phrase de Jean Cocteau : "Le cinéma, c’est l’endroit où on peut partager des émotions avec des inconnus", c’est vraiment ça le cinéma. Donc on a envie de rire tous ensemble, on a envie de s’émouvoir tous ensemble. On a aussi envie, pour certains parents, de faire découvrir ces films, qu’ils ont très bien connus dans leur adolescence ou dans leur jeunesse, à leurs enfants. Ça a été le cas quand on avait projeté La Boum ou Le Grand Bleu. Pour La Boum, il y avait beaucoup de mamans avec leurs filles. Donc c’était vraiment sympa. Ce sont des moments uniques qu’on ne peut vivre qu’au cinéma.

(entretien retranscrit par M. Le Gac)