Le CIO dans le viseur du Breton David Lappartient

En mars prochain, David Lappartient, tentera de succéder à l’Allemand Thomas Bach à la présidence du Comité international olympique (CIO). Mais le Français, plein d’ambition, devra faire face à une rude concurrence pour la conquête du Graal.

En juillet 2023, David Lappartient avait repris les rênes d’un comité olympique français (CNOSF) en lambeaux, à un an des Jeux de Paris. Après le franc succès de ceux-ci, l’homme politique breton, président du Conseil départemental du Morbihan, semble avoir le vent en poupe dans la course à la présidence du CIO. "J’ai la capacité d’unir et de réunir les gens" a-t-il déclaré dans un entretien à l’AFP.

Sa carrière politique et sa proximité avec Nicolas Sarkozy l’ont conduit à la mairie de Sarzeau (de 2008 à 2021), puis à la présidence du Conseil départemental du Morbihan depuis 2021. Ambitieux et passionné de vélo, il a également pris les commandes de l’Union cycliste internationale (UCI) depuis 2017 (réélu en 2021).

À 51 ans, David Lappartient entend bien profiter du succès des JO ainsi que de l’attribution des Jeux d’hiver 2030 aux Alpes françaises, dont il était le principal artisan de la candidature. "Je crois d’abord qu’il faut toujours démontrer ce que vous avez fait avant de postuler à une autre mission" expliquait-il à l’AFP.

S’il parvient à être élu, le français entend "rester fidèle à ce que Thomas Bach a réussi à faire avec brio au cours de ces dix dernières années". Il explique également vouloir "faire perdurer l’esprit du CIO, fidèle aux messages de Coubertin".

Une rude concurrence

Mais pour se faire, David Lappartient ne part pas avec l’étiquette de favori. Face à lui se dressent six autres personnalités, dont des anciens champions olympiques.

C’est le cas du britannique Sebastian Coe, double champion olympique du 1 500 mètres (en 1980 et 1984), organisateur des Jeux de Londres en 2012, et patron mondial de l’athlétisme depuis 2015 (réélu en 2019 et en 2023). Le Britannique est pressenti depuis plusieurs années à la tête du CIO et apparaît comme le principal adversaire de David Lappartient. 

S’il est élu, le Morbihannais précise à l’AFP ce qu’il adviendrait de ces autres mandats : "C’est un mandat exclusif. Si je devais être élu, je cesserais l’intégralité de mes autres fonctions pour me consacrer exclusivement à cette mission".

L’élection est prévue à Olympie, lors de la 143^e session du CIO, du 18 au 21 mars 2025.