La justice confirme une interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne

Publié : 31 décembre 2024 à 8h08 par Joséphine Point avec AFP

Une mesure prise pour protéger les dauphins des captures accidentelles au large de la Nouvelle-Aquitaine, des Pays de la Loire et de la Bretagne.

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Crédit : Illustration | Envato

Le Conseil d'État a confirmé ce lundi 30 décembre "la nécessité d'une fermeture de la pêche dans le golfe de Gascogne" pendant quatre semaines "au cours de l'hiver". Une mesure visant à protéger les dauphins de captures accidentelles par les bateaux de pêche.

À la suite de plusieurs recours d'ONG environnementales et de défense des animaux, la plus haute juridiction administrative avait déjà contraint la France à fermer à la pêche le golfe de Gascogne pour tous les navires de plus de 8 mètres du 22 janvier au 20 février : cette mesure s'est appliquée en 2024 et est amenée à être reconduite en 2025 et 2026.

Dans une nouvelle décision lundi, le Conseil d'État confirme "la nécessité d'une fermeture de la pêche" pour protéger les dauphins et le marsouin commun dans cette zone, soulignant que les observations scientifiques pour la période hivernale 2024 avaient montré "une baisse significative de la mortalité des petits cétacés par capture accidentelle".

 

Les pêcheurs opposés "sur le fond"

Cette mesure place à égalité tous les pêcheurs travaillant dans cette zone.

Cependant, ces derniers, tout en "prenant acte" de la décision du Conseil d'État, maintiennent leur "opposition sur le fond" à de telles fermetures : ils regrettent notamment que la plus haute juridiction administrative française "n'ait pas accédé au maintien des dérogations pour les navires équipés de dispositifs mitigateurs ou de caméras", selon un communiqué du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins.

"On est résignés. On est dans un système complètement schizophrène. C'est aberrant. On devrait nous aider à trouver des solutions pour ne plus capturer les dauphins et maintenir une pêche française, pas nous interdire de travailler", a déploré auprès de l'AFP Olivier Mercier, patron de deux bateaux de pêche (équipés des dispositifs d'éloignement des dauphins) à Arcachon.