La grande distribution dit non à la vente de carburant à perte

20 septembre 2023 à 8h35 par Joséphine Point

À l'instar des stations traditionnelles, les patrons de la grande distribution s'opposent à la mesure proposée par le gouvernement.

Carburant
Crédit : illustration Pixabay

De Leclerc à Casino en passant par Système U et Carrefour, les dirigeants des grandes surfaces ont été reçus hier à Bercy par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. Selon le quotidien Le Figaro, aucun n'est partant pour vendre le carburant à perte.

En début de semaine, le ministre de l'Économie avait rendu officielle la possibilité pour les distributeurs de vendre, à partir du mois de décembre, le carburant à un prix inférieur à celui auquel ils l'ont acheté.

Il semblerait que cette mesure ne soit pas bien accueillie par les principaux intéressés. Francis Pousse, président du syndicat professionnel Mobilians qui représente 5 800 stations-service traditionnelles (hors grandes surfaces), a d'ores et déjà déclaré qu'il est "hors de question, nous pompistes, qu'on vende à perte. Mes adhérents vivent à 40%, 50% voire plus de la vente du carburant, donc s'ils vendent à perte, je leur donne trois mois".

Même son de cloche du côté des patrons de la grande distribution. Selon Le Figaro, les enseignes reçues hier matin par Bruno Le Maire ont toutes exprimé leur opposition à la mesure, "car elle n’est pas économiquement tenable".

Le PDG de TotalÉnergies, Patric Pouyanné, a exprimé le même refus et a annoncé qu'il ne descendra "pas plus bas" que le plafond à 1,99 euro le litre fixé dans la plupart de ses stations.