Journée morte dans les hippodromes de France
8h52 par Joséphine Point avec AFP
Les organisateurs de courses de trot et de galop veulent protester contre un projet de hausse de la fiscalité sur les courses de chevaux.
C'est un fait très rare dans le secteur hippique : aucune course de chevaux ne sera disputée sur l'ensemble du pays ce jeudi 7 novembre.
Les associations et professionnells de courses protestent contre un projet de hausse de la fiscalité sur les jeux et paris hippiques.
La France compte 233 hippodromes qui organisent 18 000 courses par an, représentant 40 000 emplois et 12 000 bénévoles. Ce jeudi 7 novembre, 25 courses étaient prévues sur le territoire; ces dernières n'auront pas lieu et les amateurs de PMU ne pourront donc pas parier. Un "effort" que la filière évalue à 3 millions d'euros, selon son communiqué.
Par ailleurs, 5 000 personnes sont attendues à Paris pour manifester.
Un amendement rejeté, mais qui reste "une menace" selon les organisateurs
L'amendement prévoyait d'augmenter la taxe de 6,9% à 7,5% sur les produits brut des jeux des paris hippiques passés dans le réseau physique (PMU, hippodromes) et de 6,9% à 15% pour les paris en ligne, des mesures que la filière évalue à "35 millions d'euros par an".
Le projet a été rejeté à l'Assemblé nationale mais pour les organisations, la menace d'un alourdissement de la fiscalité n'est pas écartée. "Ce sujet risque d'être à nouveau présenté au Sénat ou à tout autre moment dans le process d'adoption du budget et les courses ne doivent pas être une variable d'ajustement budgétaire", indiquent-elles.
Rappelant que "le PMU finance la vie agricole de notre pays à hauteur de 600 millions d'euros par an", le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a assuré : "nous avons besoin de ces acteurs, de la filière équine, et nous voulons la protéger". "Nous avons donné un avis favorable au sous-amendement permettant de stabiliser la fiscalité à 7% et pas au-delà pour les paris hippiques physiques ou en ligne", a-t-il poursuivi.
De son côté, la députée de Mayenne, Géraldine Bannier, a souligné que "l'écosystème actuel est vertueux : 75% des enjeux sont reversés aux joueurs et 16% servent à financer la filière, font vivre l'écosystème des éleveurs, entraineurs, propriétaires, jockeys...".