Journée mondiale de lutte contre le SIDA : si la situation s’améliore, le combat est loin d’être terminé

État des lieux à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA ce dimanche 1^er décembre.

Les infections au VIH sont tombées en 2023 à leur plus bas niveau historique, dans une fourchette entre un million et 1,7 million, selon le bilan annuel de l'agence Onusida.

Dans les années 2010, le nombre de nouvelles infections a reculé d'un cinquième à travers le monde, montre un autre bilan publié dans la revue Lancet HIV.

Les décès, généralement provoqués par des maladies opportunistes quand le SIDA se déclare au dernier stade de l'infection, ont chuté d'environ 40% pour passer nettement sous le seuil du million par an.

L’efficacité de la PrEP

L’un des "outils" aujourd’hui utilisé dans la lutte contre l’épidémie, c’est le traitement préventif appelé la PrEP (prophylaxie pré-exposition). Un traitement pris par des personnes qui ne sont pas infectées mais qui ont des comportements jugés à risque et qui est efficace pour éviter l’infection.

Les spécialistes souhaitent donc un élargissement de la PrEP. En France, les autorités sanitaires recommandent désormais que la PrEP ne soit plus réservée exclusivement aux hommes ayant des relations homosexuelles. "C'est quelque chose qui peut être utilisé par toute personne qui en aurait besoin à un moment de sa vie sexuelle", souligne l'infectiologue Pierre Delobel.

Les personnes déjà infectées, elles, disposent de traitements de plus en plus efficaces et pratiques, notamment parce qu'ils nécessitent d'être pris beaucoup moins fréquemment. Pour autant, le déploiement des traitements se heurte encore à de nombreux freins, surtout dans les pays pauvres.

Si des traitement préventifs comme la PrEP existent, c’est en partie parce qu’il n’existe pas encore de vaccins jugés efficaces.

Il est possible de faire un don sur le site internet du Sidaction, pour la recherche dans la lutte contre le SIDA.