Jeux-Olympiques : une cérémonie d’ouverture sous la pluie mais des étoiles pleins les yeux

326.000 spectateurs ont assisté au show orchestré par Thomas Jolly, sur la Seine et ses abords et 23,2 millions de télespectateurs en France. 

La cérémonie d'ouverture a multiplié les clins d'œil à la Révolution française, à commencer par son titre "Ca ira !", en référence au chant révolutionnaire "Ah, ça ira, ça ira, ça ira!" mais réarrangé à la sauce metal par le groupe Gojira.

Les organisateurs disent s'être inspirés de la cérémonie du Bicentenaire de la Révolution française le 14 juillet 1989. Elle s'était déroulée entre l'Arc de Triomphe, illuminé de rose, à la place de la Concorde, deux kilomètres et demi plus loin. La soprano afro-américaine Jessye Norman drapée du drapeau bleu-blanc-rouge avait entonné une Marseillaise martiale au pied de l'obélisque.

D'autres périodes du Paris contestataire ont également été évoquées au cours de la cérémonie, avec notamment le tableau de Delacroix "La liberté guidant le peuple", tout juste restauré, ou encore "Les Misérables" de Victor Hugo, son oeuvre la plus connue.

Une France diversifiée

Artiste francophone la plus écoutée au monde, Aya Nakamura a chanté, accompagnée de danseuses... et de la Garde républicaine dans une séquence rendant hommage au métissage et au mélange des genres.

La chanteuse franco-malienne a repris ses deux titres les plus connus, avant d'interpréter "For me Formidable" de Charles Aznavour, une des voix françaises les plus connues à l'international.

Parmi les artistes qui ont donné de leur voix ce vendredi soir : Lady Gaga tout en plume, pour interpréter "Mon truc en plumes", Juliette Armanet a chanté "Imagine" de John Lennon, flottant sur la Seine à côté d’un piano en flammes, Philippe Katerine a interprété le titre "Nu".

D'autres symboles d'une France diverse et ouverte sur le monde ont été à l'honneur, à l'image des soldats tirailleurs des troupes coloniales françaises, qui ont joué un rôle considérable aux côtés de l'armée française notamment lors des deux conflits mondiaux. Ils ont pris part au tableau consacré aux sports urbains.

French cancan et Moulin Rouge étaient aussi à l’honneur, pour représenter les clichés de notre pays.

La France et ses femmes qui ont marqué l’histoire

Pendant la cérémonie, un hommage a été rendu à dix grandes figures féminines de l'Histoire de France : Olympe de Gouges, femme politique, connue pour avoir rédigé la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791 ; Alice Milliat, sportive de haut niveau dans l'Entre-Deux-Guerres ; Gisèle Halimi, avocate et femme politique et Simone Veil, ministre de la Santé et rescapée des camps de concentration.

Les grandes figures dirigeantes de la France à travers les siècles ont aussi été mises en lumière par les disciplines urbaines et les sports modernes tels que le BMX, le break-dance ou le basket freestyle.

"Roi Soleil", monarque absolu au plus long règne d'un roi de France, Louis XIV a ainsi partagé l'affiche sur un BMX, avec Napoléon Ier ou encore le Général De Gaulle, figure emblématique de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale puis président de 1958 à 1969.

Lupin, les Minions et l’inconnu masqué inspiré d’Assassin’s Creed

Parmi les plus gros succès français de ces dernières années, la série "Lupin" ou les Minions ont eu droit aux honneurs de la cérémonie d'ouverture.

Le personnage d'Arsène Lupin est arrivé dans l'un des premiers tableaux de la soirée, le "gentleman cambrioleur" connaissant une renommée internationale depuis la série de Netflix portée par Omar Sy.

Les personnages jaunes des films "Moi, moche et méchant", ont fait une apparition remarquée. Ils ont volé la Joconde dans un sous-marin, qui a fini par couler, percé par des javelots. Ils représentent le fleuron de l'animation française.

L'adaptation de l'oeuvre de Victor Hugo "Les Misérables" en comédie musicale a également eu une place de choix. Elle a été traduite en 25 langues et s'est exportée dans le monde entier.

Fil rouge de la cérémonie, flamme à la main, un personnage masqué et resté inconnu jusqu'au passage de relais à Zinédine Zidane, était inspiré de "Assassin's Creed", qui se déroule à Paris pendant la Révolution française, jeu vidéo mondialement connu développé et édité par le français Ubisoft.

La vasque olympique s’envole et Céline Dion chante Piaf

L’émotion était au rendez-vous en fin de cérémonie lorsque les deux derniers relayeurs de la flamme sont apparus : la triple championne olympique d'athlétisme Marie-José Pérec et le judoka Teddy Riner. Tous les deux, ont allumé vasque olympique, installée au Jardin des Tuileries, avant que cette dernière ne s’envole.

Le clou du spectacle nous a été offert par Céline Dion, au 1^er étage de la Tour Eiffel, interprétant "L'hymne à l'amour" d'Edith Piaf.