Indre : une ancienne cycliste professionnelle reconnait avoir pris des produits dopants pendant des compétitions

11h29 par Marion Galard avec AFP

Le procès de l'Indrienne Marion Sicot s’est déroulé ce mercredi 20 novembre.

Marion Sicot
Marion Sicot est désormais licenciée en triathlon à Châteauroux.
Crédit : Capture d'écran | Instagram | @marion.sicot

Marion Sicot a reconnu des faits de dopage, entre 2016 et 2019, alors qu’elle était cycliste de haut niveau. Le parquet a requis un an de prison avec sursis ce mercredi 20 novembre, au tribunal de Montargis (Loiret) et 5 000 euros d’amende.

L’athlète indrienne Marion Sicot avait été contrôlée positive à l’EPO en 2019 dans le cadre des championnats de vélo sur route. Ce mercredi 20 novembre 2024, elle a reconnu d’autres faits de dopage, survenus entre 2016 et 2019. Son procès pour détention et importation de produits dopants se tenait à Montargis.

"Je n'allais pas bien, je manquais beaucoup de confiance en moi (...) Pour performer au haut-niveau, je suis allée à la facilité", a déclaré Marion Sicot, 32 ans, devant le tribunal correctionnel.

Jusqu'à présent, la sportive n'avait évoqué publiquement qu'une injection d'EPO, après un contrôle positif en juin 2019 à l'issue des Championnats de France sur route.

 

Suspendue pendant quatre ans

Elle avait été suspendue deux ans pour cette prise, une peine alourdie à quatre ans par le Conseil d'État au terme d'une procédure de près de trois ans.

À la barre, elle a cette fois reconnu l'ensemble des faits de dopage révélés par les investigations menées à la suite de son contrôle, notamment différents protocoles de dopage à l'érythropoïétine, mais aussi au clenbutérol - produit destiné aux chevaux -, entre 2016 et 2019.

L'ancienne cycliste, désormais licenciée au club de triathlon de Châteauroux (Indre) et auto-entrepreneuse dans le coaching sportif, a plusieurs fois martelé que le dopage faisait "partie intégrante de ce sport".

 

Un an de prison avec sursis requis

Mais pour elle, parfois émue aux larmes sur le banc des prévenus, vélo tatoué sur le bras droit, "il n'y a pas eu de bénéfice professionnel". Une peine d'un an de prison avec sursis et une amende de 5 000 euros ont été requis à son encontre.

Pour se doper, Marion Sicot s'est approvisionnée via internet, ou auprès d'un proche, contre des paiements compris entre 500 et 1 200 euros. Une connaissance, qui l'aurait notamment aidée à s'administrer les produits, est également appelée à comparaître, tout comme un médecin, suspecté d'avoir établi illégalement des ordonnances aux fins de prescription d'EPO. Ce dernier a contesté les faits.

 

La décision connue le 22 janvier 2025

Des peines de 18 mois de prison avec sursis, assortis d'une amende de 10 000 euros, et de 18 mois d'emprisonnement avec sursis accompagnés d'une amende de 20 000 euros, avec l'interdiction d'exercer l'activité de médecin pendant deux ans ont été respectivement requises à l'encontre des deux autres prévenus.

Le jugement sera rendu le 22 janvier 2025.