Feu d'artifice mortel à Cholet : l'heure du procès

Publié : 24 février 2025 à 8h04 par Joséphine Point avec AFP

Le 14 juillet 2022, une explosion d’artifices dans le public avait entrainé la mort de deux membres d’une même famille.

Procès
Crédit : Illustration Pexels

Mise à jour le 24 février à 14h : le procès a finalement été renvoyé du 17 au 21 novembre 2025.

-------------

Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, doit être jugé à partir de ce lundi 24 février devant le tribunal correctionnel d'Angers pour homicides et blessures involontaires, après la mort d'une jeune femme et de son petit frère lors du feu d'artifice du 14 juillet 2022.

Quatre autres personnes doivent comparaitre dans ce procès : l’artificier principal et son employeur, la société bretonne HTP spécialisée dans les illuminations et les spectacles pyrotechniques, ainsi que l’association Cholet Événements, qui avait organisé le feu d'artifice, et son vice-président.

Le soir du drame, un garçon de 7 ans et sa soeur de 24 ans avaient été tués par plusieurs projectiles tombés au milieu d'un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans un parc de Cholet normalement interdit au public. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme avaient été gravement blessés. Douze autres personnes avaient subi des blessures plus légères.

 

La sécurité négligée ?

En octobre dernier, le procureur de la République d'Angers, Éric Bouillard, avait expliqué qu'il était reproché au maire de Cholet "d'avoir manqué à ses obligations en délégant à une association l'organisation du feu d'artifice, en négligeant d'examiner avec les organisateurs les questions de sécurité (...) et en n'imposant pas la mise en place de barrières de sécurité" afin d'assurer "le respect de la zone de sécurité à l'intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver".

Quant à l'artificier et son employeur, il leur est reproché d'"avoir tiré un feu d'artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d'avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état".

Enfin, l'association Cholet Evénements est visée pour "n'avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité à l'intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver et de ne pas avoir attiré suffisamment l'attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en oeuvre".

Le procès doit durer jusqu'au 28 février. Le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, ne sera pas présent pour des raisons de santé. L'artificier sera lui aussi absent.