Entrée de la loi sur l'IVG dans la Constitution et manifestations pour l'égalité femmes-hommes au programme ce 8 mars

Publié : 8 mars 2024 à 8h23 par Joséphine Point avec AFP

La journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, est marquée par un événement historique ainsi que des manifestations féministes.

Droits des femmes
Crédit : Illustration Envato - DR

Avant les manifestations prévues dans toute la France pour défendre l'égalité femmes-hommes et les "salariées essentielles mal payées", le 8 mars va être l'occasion d'un moment rare : la pose du sceau sur la Constitution où sera désormais mentionnée la liberté de recourir à l'IVG.

La cérémonie du scellement de la Constitution révisée aura lieu à partir de 12h, en présence d'Emmanuel Macron, devant le ministère de la Justice, place Vendôme. Elle sera accessible au public, une première, à l'occasion de cette Journée internationale pour les droits des femmes.

Le président, qui doit s'exprimer, souhaite "une cérémonie populaire, la plus ouverte possible", selon son entourage, afin de marquer "l'aboutissement de ce combat collectif", quelques jours après l'approbation lundi par le Congrès de l'inscription de la "liberté garantie" de recourir à l'avortement. La France est le premier pays à inscrire explicitement l'interruption volontaire de grossesse dans sa Constitution.

Auparavant, Emmanuel Macron fera fleurir les tombes de grandes figures du féminisme ayant contribué à la révision de la Constitution, dont Françoise Giroud, Gisèle Halimi, Joséphine Baker, Louise Michel, Simone de Beauvoir et Simone Veil.

 

Des manifestations dans nos régions

Pour les associations féministes, invitées à la cérémonie, ce vendredi 8 mars est d'abord "l'occasion de prendre la rue" pour donner de la visibilité et défendre les droits des "salariées essentielles mal payées", des "premières de corvées" et des "femmes victimes de violence", lance Anne Leclerc, membre du collectif. Une cinquantaine d'organisations, dont des associations et des syndicats, appellent aussi à la grève du travail et des tâches domestiques, à l'image de celles qui ont eu lieu en Espagne ou en Islande, pour réclamer des mesures en faveur de l'égalité femmes-hommes.

Des manifestations sont prévues dans près de 200 lieux en France. Dans nos régions, ce sera le cas, notamment, à Niort (11h-17h), Nantes (11h30), Saint-Nazaire (11h30), Lorient (11h30 et 18h30), Quimper (11h30), Bordeaux (12h), Châteauroux (12h30), La Rochelle (14h et 18h), Laval (14h), Rennes (15h), Brest (15h40), La Roche-sur-Yon (15h40), Saint-Brieuc (16h), Le Mans (16h), Poitiers (16h), Saintes (17h), Guéret (17h30) et Angers (18h). La liste complète est visible ici.

Les manifestants et manifestantes dénonceront notamment les inégalités salariales qui existent "dans toutes les entreprises et dans toutes les administrations", souligne Myriam Lebkiri, de la CGT. Les femmes salariées gagnaient en moyenne 23,5% de moins que les hommes dans le secteur privé en 2022, a rappelé l'Insee. À temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,9% car elles travaillent dans des secteurs et à des postes "moins rémunérateurs".