Didier Roustan, figure emblématique du journalisme sportif, est décédé

Didier Roustan, âgé de 66 ans s'est éteint dans la nuit du mardi 10 à mercredi 11 septembre. Il était une figure emblématique de la chaîne l'Équipe et du journalisme sportif en France. 

Il n'apparaissait plus à l'écran depuis fin juin, lancé dans un autre combat, celui face à la maladie. Didier Roustan est décédé brutalement chez lui dans la nuit de mardi à mercredi. L'historique "Président" de l'émission "L'Équipe du soir" laisse en héritage une longue et inspirante carrière dédiée au football. 

Né à Brazzaville au Congo, Didier Roustan grandit à Cannes, où il débute le football. Tombant amoureux du sport, il démarre très vite sa carrière de journaliste sportif en entrant chez TF1 pour un stage à 19 ans. Son talent est très vite repéré par Georges de Caunes, chef des sports de la chaîne, le directeur lui confie très vite un poste clé sur l'émission "Téléfoot" tout juste lancée. Il en deviendra même le présentateur de 1986 à 1989.

Passé par Canal + ou encore Antenne 2, chaîne sur laquelle il commentera l'Euro 92 et la coupe du monde 94 aux côtés d'Eric Cantona, Didier Roustan arrive chez l'Équipe en 1999. Il anime d'abord l'émission "Encore du foot" avant de rejoindre en 2008 "L'Equipe du soir", où il obtiendra vite le titre honorifique de "Président à vie".

Amoureux du football et engagé

Didier Roustan était respecté pour son indéfectible passion et son engagement dans le monde associatif. Il fonde par exemple en 1995 l'Association internationale des joueurs professionnels, avec l'aide de son idole de toujours, Diego Maradona. Ou encore la création de "Foot Citoyen" en 2003 avec Arsene Wenger, une association qui lutte contre les discriminations dans le football, aussi bien amateur que professionnel.

Souvent considéré comme un vieux sage sur le plateau de l'Équipe du soir, il aborde toujours un air nostalgique au moment de ressasser ses vieux souvenirs. Éternel défenseur du "football romantique", Didier Roustan ne garde pas sa langue dans sa poche pour critiquer les dérives du "foot business" et l'évolution des relations avec les joueurs des nouvelles générations. Une sympathie, sincérité et justesse qui vont manquer au monde du journalisme.