COVID-19 : l’épidémie surveillée de près en France
Publié : 16 juin 2024 à 17h52 par Corentin Mathias avec AFP
Perçu par beaucoup comme de l'histoire ancienne, le Covid connaît un rebond perceptible en France, mais jusqu'alors modéré, à l'approche des vacances scolaires et des Jeux olympiques.
Plus de quatre ans après le début de la pandémie, plusieurs signaux d'une circulation croissante convergent, comme dans d'autres pays d'Europe.
A l'hôpital ou en médecine de ville, "les recours pour suspicion de COVID-19 continuent leur augmentation depuis huit semaines", même s'ils restent encore modestes, a observé Santé publique France la semaine dernière.
Une hausse de plus en plus marquée, autant pour les passages aux urgences (+52% sur une semaine) que chez SOS Médecins (+51%, avec 1.507 actes du 3 au 10 juin).
Les eaux usées, où la présence du Sars-CoV-2 est surveillée dans 12 stations, montrent aussi une nette progression de la circulation virale depuis un mois.
Des jeunes ont, les premiers, illustré le retour du Covid, dans le sillage des concerts de la chanteuse américaine Taylor Swift à Paris en mai. Sur les réseaux sociaux, des fans ont exhibé leurs tests positifs.
Même si le COVID est moins préoccupant, il circule toujours
Si, depuis mai 2023, l'Organisation mondiale de la santé ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, elle rappelle régulièrement que le SARS-CoV-2 "continue de circuler et d'évoluer". Le risque demeure d'un variant plus dangereux.
Et si le SARS-CoV-2 a le potentiel de devenir saisonnier, selon plusieurs experts, ce n'est pas encore d'actualité.
Au fil du temps et des vagues, la répercussion du Covid sur les hospitalisations et les décès s'est cependant fortement amenuisée, grâce au niveau élevé d'immunité acquise par la vaccination et/ou les infections. Mais elle n'est pas nulle, et les Covid longs s'y ajoutent.
Si les vaccins perdent, au fil du temps, en efficacité face aux infections, ils restent très protecteurs contre les formes graves, martèlent les autorités sanitaires.
Une nouvelle campagne, ciblée sur les plus de 80 ans et les plus fragiles, a ainsi démarré mi-avril en France.
Le masque reste recommandé, notamment en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes vulnérables.
Et la prudence reste de mise pour les Jeux olympiques. Car le cocktail de "brassage, promiscuité, contexte convivial favorise la transmission du SARS-CoV-2, comme des autres virus respiratoires", selon un épidémiologiste.