Coupe de France : à vélo, deux supporters de Nantes en route vers le Stade de France
Publié : 26 avril 2023 à 15h12 par Dimitri Coutand
À l’occasion de la finale de la Coupe de France entre le FC Nantes et Toulouse, Kévin Le Ménaheze et Joris Rocher sont partis, ce mercredi, à vélo, de la cité des ducs en direction du stade de France. Comme l’an dernier.
La finale de la Coupe de France opposera le FC Nantes à Toulouse, ce samedi. Pour se rendre au stade, certains emprunteront le train, le bus ou bien la voiture, mais pas Kévin Le Ménaheze et Joris Rocher.
Ces deux fervents supporters des Canaris ont pris la route ce mercredi matin, pour rallier Nantes au Stade de France, simplement munis de leur vélo. Une performance qu’ils avaient déjà réalisés l’année dernière. Rencontre avec l’un des deux protagonistes, Kévin.
Qu’allez-vous faire, concrètement, à partir de ce mercredi ?
On va partir de la Beaujoire ce matin pour faire trois bonnes journées de vélo avec plus de 100 kilomètres sur chaque journée. Pour arriver, soit à Orléans, soit à Paris avec le train vendredi soir. On n’est juste pas encore calé sur ce dernier jour, pour le moment. Ensuite, le lendemain à Paris, on fera sûrement un petit tour de vélo et un semi-marathon avec, on espère, d’autres supporters nantais et toulousains.
Vous êtes ouverts à ce que d’autres personnes vous rejoignent durant le trajet ?
En fait, c’est un peu la différence avec l’année dernière. Sur le projet, on voulait aller encore plus loin. Quitte à refaire quelque chose, c’était de ne pas refaire exactement la même chose. On voulait aller plus loin dans les valeurs qu’on veut défendre autour de ce projet, notamment sur le côté collectif. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas le même maillot qu’on n’a pas la même ferveur autour d’un évènement commun.
Comment vous est venue l’idée de ce projet, à la base ?
Avec Joris, on échange régulièrement sur le FC Nantes. Après les matchs, souvent, on s’appelle ou on s’écrit. L’année dernière, on s’était dit que depuis le temps que le FC Nantes n’a pas atteint une finale, s’ils y vont, c’est un exploit, on fait quelque chose et on y va. Ensuite, Joris a lancé l’idée d’y aller à vélo. Parce qu’avec Joris on se lance souvent des défis et c’était aussi une occasion de se retrouver autour d’un défi. Ça permettait vraiment de recréer ce lien autour de quelque chose de sympa.
Qu’est-ce qui vous a motivé à recommencer cette année ?
Cette année, on n’en avait pas vraiment parlé. On suivait leur parcours en Coupe de France, d’autant plus depuis le projet de l’année dernière. Quand ils sont passé contre Lens, ça a commencé à trotter dans nos têtes. On s’est appelés juste après le match, l’émulation est montée en nous et on n’a pas pu la contrôler. C’était reparti, en fait. Ça s’est fait naturellement. C’est devenu une évidence petit à petit.
Comment se prépare un tel défi, notamment physiquement ?
On pratique déjà du sport toutes les semaines tous les deux. Donc, physiquement, on s’entretient au niveau sportif. Depuis qu’on sait qu’on repart, on a augmenté considérablement nos entraînements en faisant de la course à pied et du vélo, en plus de nos pratiques habituelles. L’année dernière, on était sur des étapes de 100 kilomètres maximum. Cette année, il va y avoir une étape de 140 kilomètres. On en avait fait une comme ça l’année dernière, on sait que ça peut être chaud en fin de journée, notamment physiquement et en termes de tensions entre nous deux (rires). C’est aussi ça qui est chouette dans ce défi, c’est l’aventure à deux. Ce n’est pas comme quand on fait quelque chose tout seul face à soi-même. Là, on doit aussi faire en fonction de l’autre, en fonction de ce qu’est l’autre. C’est comme ça dans la vie de tous les jours et c’est comme ça aussi dans les stades. Nous, on veut montrer que ça peut marcher.
Quels sont les objectifs de ce nouveau défi ?
Clairement, il y a un objectif de valeurs. L’année dernière, on était entre les deux, entre les valeurs et le défi personnel. C’est pour ça qu’on ne voulait pas refaire ce défi pour refaire ce défi. 400 kilomètres à vélo, ce n’est pas non plus quelque chose d’insurmontable. On veut surtout rassembler autour de ce défi. On veut aussi montrer que le supporter de foot n’est pas ce qu’on nous montre régulièrement à la télé.
Quels souvenirs retenez-vous du précédent défi ?
Quand on revoit tout ce qu’il s’est passé l’année dernière, sur la route ou même au Stade de France, on a chanté avec des supporters niçois, on a fait des vidéos avec eux… Pour moi, c’est la vie. Les échanges et les rencontres sociales sont ce qui m’épanoui dans la vie.
Vous pouvez suivre l’aventure de Kévin et Joris sur leur page Facebook, La Joke Nantaise.