CHU de Nantes : la population est en danger, alerte la CGT

Publié : 12h04 par Elouen ROUCHY

Le syndicat appelle les professionnels et la population à un rassemblement à 18h ce jeudi 16 janvier, devant l'établissement de santé.

CHU de Nantes
CHU de Nantes
Crédit : Thierry Robert - Flickr

Pour faire face à l'afflux massif de patients, le CHU de Nantes a été contraint de déclencher son plan blanc le lundi 6 janvier. Conséquence, selon la CGT, du manque de moyens pour répondre aux besoins de santé sur le territoire en période d'épidémie. Une façon de pallier le manque de personnel et d'épuiser un peu plus les professionnels de santé déjà épuisés indique le syndicat. Il organise un rassemblement ce jeudi 16 janvier devant le CHU à 18h.

Le CHU de Nantes est toujours sous tension. L'épidémie de grippe, qui n'a toujours pas atteint son pic selon Santé Publique France, touche violemment le pays. Elle impacte fortement l'établissement de santé de la cité des ducs de Bretagne. Il a été contraint, comme celui de Saint-Nazaire, de déclencher son plan blanc le lundi 6 janvier pour répondre à la trop forte affluence de patients aux urgences.

 

"Aucune leçon de la crise Covid n'a été tirée"

Une solution trop précaire selon Olivier Terrien, secrétaire général de la CGT au CHU de Nantes. L'établissement devrait embaucher massivement (1 400 soignants) et ouvrir davantage de lits (plusieurs centaines) pour répondre aux besoins du territoire.

Selon lui, "aucune leçon de la crise Covid n'a été tirée. Bien au contraire, car le gouvernement continue de fermer des lits et de mettre en danger la population dont l'accès aux soins est de plus en plus limité".

Olivier Terrien, secrétaire général de la CGT du CHU, au micro d'Alouette

"L'hôpital public est tenu à bout de bras par les professionnels de santé"

Déclencher un plan blanc n'est pas anodin pour le personnel soignant. Il permet à la direction de rappeler du personnel sur leur temps de repos, leurs congés ou sur les jours fériés. Ce qui a pour conséquence d'épuiser les équipes déjà usées par le manque de moyens, nous explique Olivier Terrien. 

Olivier Terrien, au micro d'Alouette