Botulisme à Bordeaux : le restaurateur risque entre 2 et 5 ans de prison

Une enquête pour "homicide et blessures involontaires" a été ouverte ce vendredi 15 septembre par le parquet de Bordeaux après des cas de botulisme, dont un mortel, en lien avec la consommation de sardines en conserve dans un restaurant de la ville.

Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10% des cas, provoquée par une toxine très puissante, produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante. Elle engendre des problèmes oculaires (vision double), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut conduire au décès.

15 cas ont pour l'heure été recensés mais 25 clients pourraient avoir été intoxiqués entre le 4 et le 10 septembre. Les autorités sanitaires étendent leur zone de recherche à l'échelle mondiale car la plupart de la clientèle est étrangère. Toutes ces personnes ont en commun d'avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale dans un même restaurant, le "Tchin Tchin Wine Bar" à Bordeaux.

Parmi les 15 personnes recensées, l'une est décédée. Il s'agit d'une femme de 32 ans, morte à son domicile à Paris après s'être présentée dans différents hôpitaux. Les résultats de son autopsie seront connus en début de semaine prochaine. D'autres clients du restaurant incriminé restent hospitalisés, principalement à Bordeaux

L'enquête préliminaire qui vient d'être ouverte porte aussi sur des faits de "mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé" et "vente de denrées corrompues ou toxiques". Les peines encourues par le restaurateur oscillent, selon les chefs visés, entre deux et cinq ans de prison et 45 000 à 600 000 euros d'amende. Ce dernier a reconnu avoir jeté des sardines qui présentaient une forte odeur mais en avoir servi du même lot.

(avec AFP)