Que se cache-t-il derrière ces panneaux retrouvés retournés partout en France ?

Lors de votre arrivée à Segré, il y a quelques jours, vous auriez peut-être été surpris par la signalétique que portait la ville.

Le week-end des 11 et 12 novembre dernier, la commune à porter le doux nom de ǝ̗ɹᵷǝS (lisez Segré à l’envers). Dans les années 90’, nous nous serions certainement retrouvés au centre de l’intrigue d’un épisode de X-Files. Mulder et Scully seraient alors partis enquêter sur cette mystérieuse affaire de panneaux renversés, à coup de théorie d’extraterrestre et autres phénomènes paranormaux.

Aujourd’hui, il n’en est rien, et derrière ce phénomène qui pourrait paraître amusant se trouve en fait un message de la part de la communauté agricole de France. Le message vient de loin, toujours pas de la planète mars, on vous rassure, mais du Tarn ! Diffusé sur Facebook, un agriculteur membre de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) et des JA (Jeunes agriculteurs) du Tarn avoue être à l’origine de ces actions de signalisation.

Avec le hashtag #OnMarcheSurLaTete, les actions se sont multipliées partout en France, jusqu’à se retrouver à Sablé-sur-Sarthe (Pays de la Loire) et Niort (Nouvelle-Aquitaine). Le tout pour dénoncer de manière simple, les normes et contraintes imposées au milieu agricole depuis plusieurs années. Hausse des charges, concurrence déloyale et coût de production trop élevés sont autant d’éléments que dénoncent les agriculteurs, auteurs de ces actions. 

Bien que dans le Tarn, le Jeune agriculteur (JA) soit à l'origine de ces retournements de panneaux, du côté sarthois, on se dit “devancé”. Comme relayé par nos confrères d'Ouest France, les JA 72 ont confié être inspirés par ces actions tout en niant être à l’origine de celles menées dans les communes sarthoises. C'est aussi le cas à Niort, où tout comme leurs confrères du sud, les agriculteurs tiennent à attirer l'attention sur sept thématiques différentes. Parmi elles, la mise en place de clauses miroirs pour les accords commerciaux, un étiquetage des produits soutenant l'origine France ou encore la fin de la hausse de la redevance pour pollution diffuse.