Limoges: SOS Médecins se retire d'un quartier sensible

18 septembre 2015 à 15h51 par Rédaction Alouette

L'association SOS M�decins a annonc� vendredi qu'elle n'interviendrait plus, sauf urgence, dans six immeubles du quartier sensible de La Bastide � Limoges (Haute-Vienne), apr�s y avoir �t� victime ces derniers mois de nombreux actes d'incivilit�.



Les treize m�decins titulaires de l'antenne de Limoges ont d�cid� quasi unanimement de d�serter l'impasse Camille-Pissaro apr�s y avoir subi des caillassages, des actes de vandalisme ou des cambriolages dans leurs v�hicules professionnels, a expliqu� � l'AFP le pr�sident de l'association � Limoges, Fabrice Massoulard.



"Nous avons souhait� r�agir avant qu'il ne se passe un incident grave. Beaucoup de jeunes m�decins stagiaires travaillent avec nous, il sont plus expos�s et c'est pour eux que nous nous inqui�tons avant tout", a-t-il soulign�.



"C'est un secteur bien connu, dans lequel beaucoup de professionnels rencontrent des probl�mes. Pompiers, policiers, et m�me m�diateurs ont d�sert� les lieux avant nous", assure-t-il.



"Limoges n'est pas �pargn�e par ce ph�nom�ne que l'on voit ailleurs", et "c'est une tendance de fond qui augmente r�guli�rement", confirme Philippe Bleynie, secr�taire g�n�ral de l'Ordre des m�decins en Haute-Vienne, qui soutient la d�marche de ses confr�res de SOS M�decins. Selon lui, "des m�decins de garde au 15 (le Samu, ndlr) ont eu affaire aux m�mes types de comportement" et d'incivilit�s.



"Ca n'est jamais une d�cision agr�able pour un m�decin de renoncer � aller donner des soins quelque part. Et en l'occurrence, ce sont six immeubles et toute une rue qui vont �tre l�s�s en raison de l'attitude de quelques-uns", a pr�cis� Fabrice Massoulard. SOS M�decins continuera � y assurer les interventions urgentes, mais en demandant syst�matiquement l'appui de la police.



"A priori, cette d�cision s'applique jusqu'� la fin de l'ann�e, sauf � ce qu'une solution soit propos�e par les services concern�s: police, pr�fecture, ARS", a pr�venu le pr�sident de l'association.



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(AFP)