Bouchons en perspective mardi à Nantes

16 avril 2017 à 14h49 par Rédaction Alouette

Les patrons d'auto-�coles se mobilisent mardi dans plusieurs villes de France, � l'appel de leurs deux principaux syndicats (CNPA et Unidec), contre la d�mat�rialisation de l'inscription au permis de conduire, symbole d'une "uberisation" en marche de leur profession.



Des op�rations escargots sont pr�vues mardi matin � Paris, Lyon, Marseille, Toulouse et Nantes.



Pour le pr�sident du CNPA-Education routi�re, Patrice Bessone, cette possibilit� d'inscription � distance, "c'est la ligne rouge".



Elle se fait habituellement en pr�fecture. Mais "avec le plan Pr�fectures Nouvelle G�n�ration qui pr�voit des fermetures de guichets, on va permettre aux personnes de le faire � distance, ou via les plateformes internet qui vont en faire un business", explique le dirigeant du premier syndicat d'auto-�coles.



"C'est la porte ouverte aux plateformes digitales employant des +moniteurs ind�pendants ill�gaux+ avec sa g�n�ralisation de travail dissimul� (non-paiement des charges sociales, TVA, etc...)", abonde l'Unidec, deuxi�me organisation repr�sentative, dans un communiqu� d�non�ant une "uberisation de (la) profession au travers d'une d�mat�rialisation des dossiers d'inscription non contr�l�e et ouverte � tout va".



"On perd la solennit� de la d�marche et on va g�n�raliser un enseignement � bas co�t", dont la qualit� p�dagogique n'est pas toujours av�r�e, estime Patrice Bessone: "Les jeunes subiront une double peine: �a leur co�tera au final plus cher financi�rement (s'ils doivent passer plusieurs fois l'examen, ndlr) et aussi en termes d'accidentalit� puisqu'ils n'auront pas un socle d'�ducation routi�re solide".



Pour lui, cette d�mat�rialisation "se fait sous la pression des plateformes en ligne qui vont mal financi�rement et veulent se relancer". Face au minist�re de l'Int�rieur qui "ne nous r�pond pas clairement", les syndicats demandent � �tre re�us par le cabinet du Premier ministre "pour qu'il fasse un arbitrage".



"On ne demande pas un monopole, on n'est pas contre l'inscription libre. On souhaite juste qu'elle se fasse sur une borne en mairie, comme pour la carte d'identit� ou les passeports", explique M. Bessonne.



Les deux syndicats avaient mobilis� plusieurs centaines de patrons d'auto-�coles dans une op�ration similaire fin f�vrier 2016 pour demander notamment le report de la nouvelle �preuve du code de la route. Plus de 300 v�hicules avaient d�fil� dans la capitale et plusieurs centaines dans d'autres villes de France, perturbant largement la circulation.



En 2015, la France comptait 11.000 exploitants d'auto-�coles, employant 25.000 salari�s, enseignants et personnel administratif confondus.



Avec AFP