Affaire de Mortagne-sur-Sèvre - le communiqué du procureur

13 mai 2015 à 14h35 par Rédaction Alouette

Le communiqu� du procureur de la Roche-sur-Yon 



 



MISE EN EXAMEN DE LA M�RE DES DEUX ENFANTS D�COUVERTS D�C�D�S LE 2 MAI 2015 A MORTAGNE SUR S�VRE Le 2 mai 2015, en d�but d?apr�s midi, la gendarmerie de Montagne sur S�vre �tait alert�e par des passants signalant la pr�sence d?un v�hicule g�nant la circulation � proximit� imm�diate de la S�vre Niortaise. L?identification de ce v�hicule ne permettait pas d?en retrouver les propri�taires, mais des recherches commen�aient aux abords du cours d?eau. La d�couverte de deux blousons d?enfants pos�s le long du rivage d�clenchait une augmentation significative de ces recherches rendues n�anmoins difficiles par l?importance du courant et l?escarpements des acc�s aux rives. Les gendarmes apercevaient et secouraient tout aussi difficilement une femme immerg�e jusqu?au cou dans la rivi�re et tenant un enfant. Les pompiers ne pouvaient r�animer ce gar�on �g� de 6 ans dont la femme indiquait �tre la m�re ; elle leur disait que sa petite fille de 4 ans avait disparu dans le courant. L?enfant �tait activement recherch�e et retrouv�e d�c�d�e peu apr�s en aval. Apr�s les premiers soins m�dicaux, et de brefs propos dans lesquels elle s?accusait d?avoir tu� ses enfants, une hospitalisation psychiatrique sous contrainte de la m�re des enfants �tait m�dicalement prescrite. L?enqu�te �tait imm�diatement confi�e au groupement de gendarmerie de la Vend�e. Les autopsies des deux victimes montraient que les deux enfants �taient d�c�d�s par noyade. Les analyses compl�mentaires ne mettaient en �vidence aucune administration suspecte de produits quelconques. L?�tat de sant� de la m�re des enfants n?a permis une premi�re audition en milieu hospitalier et sous le r�gime de la garde � vue que le 12 mai dans l?apr�s midi. Elle y a reconnu avoir, en tout d�but d?apr�s midi du 2 mai, volontairement donn� la mort par noyade � ses deux enfants, ne supportant pas la perspective qu?ils puissent rencontrer dans la vie les m�mes difficult�s importantes qu?elle estimait rencontrer. Ces propos sont en concordance avec ceux tenus lors d?une expertise psychiatrique ordonn�e juste apr�s l?hospitalisation. La garde � vue a �t� reprise le 13 mai au matin et a �t� suivie de l?ouverture d?une information par le parquet du chef de meurtres sur mineurs de 15 ans, de la mise en examen par le juge d?instruction des m�mes chefs, et du placement de l?int�ress�e sous mandat de d�p�t par le juge des libert�s et de la d�tention, tous ces magistrats s?�tant transport�s sur le lieu d?hospitalisation. La personne mise en examen, qui �tait assist�e de son avocat, n?a pas souhait� s?exprimer devant le juge d?instruction. La mise en cause sera effectivement incarc�r�e en milieu p�nitentiaire, m�dicalis� ou non, d�s que son �tat de sant� le permettra. Aucune autre information ne sera d�sormais communiqu�e dans cette affaire, une instruction �tant en cours d?une part pour mieux comprendre le contexte factuel du passage � l?acte, mais aussi mieux �clairer psychologiquement et psychiatriquement la commission des faits.