Meurtre de la tiktokeuse Alexandra Cosson : un Morbihannais condamné à 20 ans de prison
Publié : 31 mai 2024 à 12h47 par Marie Piriou avec AFP
Un homme a été condamné ce jeudi à 20 ans de prison, avec une période de sûreté des deux tiers, pour le meurtre d'Alexandra Cosson, une tiktokeuse qui a succombé sous ses coups en septembre 2020.
Un couple a été arrêté à Perpignan.
Crédit : Illustration | Envato
La cour d'assises du Morbihan a déclaré Pierre Palot, 34 ans, coupable et n'a pas retenu l'altération de son discernement au moment des faits, selon le verdict prononcé jeudi en fin d'après-midi.
Alexandra Cosson, 30 ans, avait été retrouvée nue et ensanglantée le 12 septembre 2020, roulée dans une bâche transparente, sur le sol de la maison de l'accusé dans le Morbihan, à Moréac.
Amis dans leur jeunesse
La victime avait passé la veille une soirée au domicile de cet homme, décrit durant le procès comme sympathique mais ayant l'alcool mauvais et une violence cachée.
Amis dans leur jeunesse, ils s'étaient perdus de vue avant de se retrouver par hasard. Et l'accusé était amoureux de la jeune mère de famille, qui connaissait un succès croissant avec ses vidéos sur TikTok où elle exposait ses aspirations et ses déboires sentimentaux.
Lors de la soirée, une dispute avait éclaté mais la jeune femme était restée malgré tout au domicile de l'accusé.
Une "fin terrifiante, lente et violente"
Lors de ses réquisitions, l'avocate générale Elsa Casassa a évoqué "la sauvagerie, l'acharnement" du mis en cause, mais aussi "la fin terrifiante, lente, violente" dont a été victime la trentenaire. "Il est le tueur d'Alexandra. Il a été son exécuteur, son bourreau", a-t-elle martelé.
Pour la défense, Me Maxime Tessier, "la version de l'accusé n'a pas été infirmée".
Selon les dires de l'accusé, au cours de la nuit, Alexandra Cosson aurait brandi un couteau dans sa direction, qu'il aurait ensuite retourné contre elle.
D'après l'expert médecin légiste, la plaie "létale" sur le corps de la victime était "particulièrement profonde": 14 centimètres.
Toujours selon la version de l'accusé, la victime n'était pourtant pas décédée sur le coup. Il a affirmé qu'elle lui avait demandé de "l'achever", ce qu'il aurait fait en la frappant à plusieurs reprises sur la tête à coups de poêle et de bouteille.
Interdiction de résider dans le Morbihan pendant 10 ans
L'accusé avait reconnu dès le début du procès être à l'origine du décès, après avoir tenté d'en effacer les traces.
Outre la peine de prison de 20 ans, l'homme a été condamné à un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans avec obligation de soins.
Il a aussi l'interdiction d'entrer en contact avec les parties civiles, de résider dans le Morbihan pendant 10 ans et de détenir une arme pendant 15 ans.