Limoges : ouverture d'une information judiciaire concernant l'affaire de harcèlement présumé à la mairie
Publié : 9h47 par Thierry Matonnat avec AFP
Une information judiciaire visant le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, et deux de ses adjoints, a été ouverte pour des faits présumés de harcèlement moral et harcèlement sexuel. Les investigations concernent désormais 6 victimes potentielles.
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat
De nouveau dans l'affaire qui ébranle le milieu politique limougeaud depuis le début de l'année dernière avec l'ouverture d'une information judiciaire pour des faits présumés de harcèlement moral et harcèlement sexuel, selon le parquet de Tulle.
Elle vise le maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, et deux de ses adjoints, Catherine Mauguien-Sicard et Jean-Marie Lagedamont. Tous les trois sont vice-présidents de Limoges Métropole.
Six victimes potentielles
Le procureur François Tessier a précisé à l'AFP que les investigations concernent désormais six victimes potentielles, sans donner plus d'éléments.
En février 2024, deux personnes avaient initialement porté plainte : un cadre et un agent de la communauté urbaine Limoges Métropole.
Une enquête préliminaire avait été ouverte.
Le dossier avait initialement été dépaysé de Haute-Vienne en Corrèze mais le parquet de Tulle, comme le parquet général de Limoges, ont formulé une nouvelle demande en ce sens que la Cour de cassation doit examiner, a ajouté le procureur.
Le tribunal judiciaire de Tulle est dans le ressort de la cour d'appel de Limoges, en cas de recours devant la chambre de l'instruction durant la procédure par exemple.
"Nous nous réjouissons de constater l'avancement de l'enquête", a réagi l'avocate des deux plaignants, Me Christelle Mazza. "La médiatisation initiale et le travail de la justice ont permis une libération de la parole qui ne pourra que rendre justice à celles et ceux qui ont dû se taire durant des années."
Lors du conseil municipal qui avait suivi l'annonce de l'ouverture de l'enquête, Emile Roger Lombertie avait dénoncé un "tribunal médiatique" et une "calomnie".