LGV Bordeaux-Toulouse : des taxes qui ne plaisent pas aux élus charentais !

12 janvier 2023 à 11h59 par Alexis Baudin

Nouveaux rebondissements dans le dossier de la LGV qui doit rallier Bordeaux à Toulouse. En effet, des élus de Charente et Charente-Maritime s'indignent que leurs communes, au nord de Bordeaux, soient assujettis à une nouvelle taxe pour financer les futures lignes ferroviaires.

Crédit : Illustrations Envato - DR

Pour rappel, ce projet d'un coût estimé à plus de 14 milliards d'euros vise à relier Toulouse à Paris en trois heures et à Bordeaux en une heure, soit un gain d'une heure sur chaque trajet.


Au total, 81 communes du sud des deux départements font partie des plus de 2.000 localités assujetties à la taxe spéciale d'équipement (TSE). Cette dernière est entrée en vigueur au 1er janvier pour aider au financement du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) qui doit débuter l'an prochain. Cette taxe est "insupportable" pour des territoires "où la nouvelle ligne n'a aucun intérêt dans le quotidien" des habitants, a déclaré mercredi Jeanne Blanc, maire de Cercoux (Charente-Maritime).


Jacques Chabot, président de la communauté de communes charentaises de Baignes, Barbezieux, Blanzac et Brossac, fustige l'absence de "concertation". Claude Belot, ancien maire de Jonzac (Charente-Maritime) et sénateur assure quant à lui que "personne n'a été prévenu. Les parlementaires n'ont rien dit, les préfets non plus".


La taxe, réévaluée chaque année, doit rapporter 24 millions d'euros en 2023 et concernera les personnes assujetties aux taxes foncières, à la taxe d'habitation sur les résidences secondaires et à la cotisation foncière des entreprises. Elle sera d'un montant d'environ "3,40 euros pour quelqu'un qui a 1000 euros de valeur foncière", détaille Guy Kauffmann, directeur général de la société de financement du GSPO.


Par ailleurs, le Parlement a également adopté en novembre le principe d'une taxe additionnelle de 34% à la taxe de séjour dans les départements traversés pour financer le GPSO, qui entrera en vigueur l'an prochain.


(avec AFP)