Les Brestois financent leur nouvelle ligne de tramway
27 septembre 2023 à 16h16 par Nicolas Mercier avec AFP
La ville de Brest a lancé une campagne de financement participatif afin d’ouvrir sa deuxième ligne de Tramway. Le but est donc d’inclure les habitants de ce projet d’aménagement de la ville et d’en faire “des acteurs de ce projet majeur”.
Crédit : Illustration Envato - DR
"On n'a pas un problème de financement, on est dans une logique de participation citoyenne. L'idée pour nous, c'est d'embarquer au maximum la population dans ce projet", a décrit Yann Guevel, vice-président (PS) chargé des finances de la métropole de Brest, au cours d'une conférence de presse.
Un veritable investissement pour les brestois
Les citoyens peuvent investir de un euro à 5.000 euros sur cinq ans dans ce projet, à un taux d'intérêt de 4%. L'opération de levée de fonds est ouverte du 27 septembre au 25 décembre 2023. Le projet de transport de la métropole brestoise (211.000 habitants) vise à construire, d'ici à 2026, une deuxième ligne de tramway de cinq kilomètres ainsi qu'une ligne de bus à haut niveau de service, pour un besoin de financement global évalué à 200 millions d'euros environ. Le financement citoyen a été plafonné à un million d'euros. Le reste du financement, en cours de négociation, devrait se faire par des emprunts bancaires à 30 ou 40 ans, à des taux variant entre 3,5% et 4%, selon la métropole.
Une campagne mondiale
L'opération de levée de fonds s'adresse d'abord aux habitants de la métropole mais est ouverte sans critère de domiciliation. "On peut trouver des Bretons de Hong Kong ou de New York qui seront intéressés pour financer le tram à Brest mais ce n'est pas la majorité de la cible", a souri M. Guevel. "C'est un investissement qui a du sens: vous investissez chez vous."
"Tout le monde a entendu parler de consommer local. Maintenant, on peut investir local", a abondé Arthur Moraglia, président de Villyz, plateforme de financement citoyen qui organise la levée de fonds. "Clairement, la métropole qui est innovante en France, c'est Brest", a ajouté M. Moraglia, en indiquant qu'il n'avait pas connaissance d'initiatives de cette ampleur ailleurs en France. "Si ça marche, il y en aura d'autres", a d'ores et déjà promis M. Guevel. Mercredi midi, 100 euros avaient été collectés pour ce projet sur la plateforme Villyz.
Avec AFP