Le Mans : il vole le prochain album de Taylor Swift et le revend sur Le Bon Coin

Publié : 13 juin 2023 à 15h01 par Joséphine Point

L'homme de 43 ans a été condamné pour cette revente illégale.

Crédit : capture d'écran | YouTube | Taylor Swift

Alors que le prochain album de Taylor Swift, une réédition de "Speak Now" sorti il y a 13 ans, sera disponible dans le monde entier le 7 juillet, il se pourrait que son contenu ait fuité à cause d'un Français.


C'est dans l'usine de pressage de disques et de vinyles située au Mans, MPO France, que le vol a eu lieu. Un homme de 43 ans, en poste d'intérimaire dans l'entreprise, a profité du transport de palettes pour se procurer 10 exemplaires du CD encore confidentiel.


Il décide alors de gagner de l'argent en revendant cet opus inédit sur Le Bon Coin. Deux disques sont d'abord vendus à 25 euros chacun. Puis, constatant qu'il trouve facilement des acheteurs, il décide d'augmenter le prix à 50 euros l'unité et en vend quatre d'un seul coup. Mais il est alors loin de penser que derrière le profil de l'acheteuse se trouve une salariée de MPO France qui s'était doutée du vol.


Lors de son audience au tribunal correctionnel du Mans, l'homme de 43 ans au casier judiciaire déjà bien rempli pour des vols, trafics de drogue et escroquerie, a justifié son geste en indiquant qu'il rencontre des problèmes financiers. "Je n'arrivais même pas à me payer à manger le midi. Ma vie est compliquée", relate le quotidien régional Ouest-France.


 


Deux exemplaires introuvables


L'homme a été condamné a huit mois de prison ferme, dont deux au titre de la révocation d’un sursis prononcé lors d’une précédente condamnation. Il sera prochainement présenté à une autre audience pour déterminer le montant du dédommagement à MPO France. Car derrière ce geste, c'est l'image de la société qui est en jeu. Plus inquiétant encore, deux disques vendus sur Le Bon Coin n'ont pas été retrouvés, son contenu peut potentiellement faire l'objet de copies pirates.


 "En créant son petit business, le prévenu a pris le risque de disséminer un contenu culturel protégé" et de provoquer "une catastrophe industrielle et commerciale", a déclaré le procureur de la République lors de l'audience.


L'usine MPO France avait été mandatée par Universal Music pour effectuer le pressage du disque. Avec ce vol et la potentielle la fuite du contenu de l'album, le géant de la musique pourrait mettre fin à ses contrats avec l'entreprise sarthoise. "C’est notre avenir qui est compromis. Il y a des emplois et des millions d’euros en jeu", a indiqué un représentant de MPO France lors de l'audience.


Selon Ouest-France, l'entreprise sarthoise, trahie par l'un de ses salariés, envisagerait d'arrêter son implication dans l'insertion sociale pour ne plus employer de personnes avec un passif judiciaire.