Le 8 novembre 2024, une triste date pour les femmes

8h09 par Joséphine Point avec AFP

C'est à partir de ce vendredi 8 novembre que les femmes vont travailler "bénévolement".

Crédit : Illustration Envato - DR

Les femmes commencent à "travailler gratuitement" à partir de 16h48 ce vendredi 8 novembre, et ce jusqu'à la fin de l'année, selon la lettre d'information féministe "Les Glorieuses" qui publie chaque année ce décompte symbolique. Une façon d'illustrer les inégalités salariales entre les femmes et les hommes.


Cette date et cette heure ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l'écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Selon les dernières données disponibles portant sur 2022, les femmes gagnent en moyenne 13,9% de moins que leurs homologues masculins.


En 2021, l'écart salarial atteignait 15,4%, ce qui avait amené l'an dernier "Les Glorieuses" à déterminer la date symbolique au 6 novembre à 11h25. Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter, "il s'agit d'une amélioration à la marge".


 


S'appuyer sur des exemples étrangers


"Il est pourtant possible de réduire les inégalités salariales drastiquement en s'inspirant des pays champions en la matière", selon Rebecca Amsellem. "Les solutions existent et elles ont déjà fait leurs preuves" que ce soit en Suède, en Islande ou encore en Espagne, ajoute-t-elle à l'occasion de la sortie d'un rapport des "Glorieuses" consacré à cette question.


Ce rapport évoque notamment le "congé parental équivalent pour les deux parents" comme en Suède ou encore l'augmentation des salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme la santé, l'éducation et les soins comme en Nouvelle Zélande.


En Islande, les entreprises "doivent prouver qu'elles respectent l'égalité salariale et doivent montrer un plan d'action pour les résorber", relève le rapport.


Ce dernier appelle à "favoriser le travail flexible, comme en Espagne" ou encore à choisir une région-test, comme la Californie aux États-Unis, "pour faire passer ces politiques publiques et mesurer les effets à court et moyen terme".


Pour "les Glorieuses", la transparence salariale reste "une condition sine qua non pour une politique efficace en faveur de l'égalité salariale".