Irak : la sécheresse dévoile une cité antique de plus de 3 000 ans

Publié : 1er juin 2022 à 12h06 par Simon Camelot

L’assèchement d’une réserve d’eau va permettre aux scientifiques d’étudier la cité de Zakhiku.

Le changement climatique a des effets plus que visible en Irak, où la sécheresse se fait ressentir ces dernières semaines.


Cette chaleur a des conséquences, notamment sur les cultures et la plus grande réserve d’eau du pays, celle de Mossoul, se vide progressivement.


Point positif à cela, la cité antique de Zakhiku, enseveli sous les eaux depuis plusieurs décennies, est réapparue. Elle aurait été habitée par une civilisation datant de l’Âge de Bronze, il y a plus de 3 000 ans.


Une occasion donc de « fouiller et de documenter » ces ruines, comme le rapporte l’université de Tuningen, en charge des recherches.


Si le site est aujourd’hui baptisé Kemune, il correspondrait pourtant à une grande cité mésopotamienne, celle de Zakhiku, capitale du royaume de Mittani.


 


Des découvertes encourageantes.


Les archéologues ont déjà cartographié une grande partie de la ville enfouie et d’imposants murs ont été retrouvé en parfait état de conservation, protégés des eaux après un tremblement de terre qui les avaient ensevelis.


Des tablettes à l’écritures cunéiformes ont aussi été retrouvées dans un très bon état. « C’est presque un miracle que des tablettes cunéiformes faites d’argile non cuite aient survécu à tant de décennies sous l’eau », se réjouit l’un des archéologues, Peter Pfälzner, sur le site de l’université.


Ces écritures pourraient permettre de mieu comprendre cette civilisation et la chute de cette cité, suite à l'expansion du royaume d’Assyrie.