Indre-et-Loire : une cagnotte pour aider un éleveur de chèvres en détresse

Publié : 14 mars 2024 à 12h52 par Marion Galard

Il a tenté de mettre fin à ses jours deux fois ces deux dernières années.

Le Covid-19, l’inflation et maintenant son lait infecté à la bactérie listéria ont fortement impacté l’élevage de Kévin Coutant à Bossay-sur-Claise (Indre-et-Loire). Sa femme a alerté l’Élysée.


Gaëlle Coutant, l’épouse de Kévin, est reçue ce jeudi 14 mars par le coordinateur national du plan prévention du mal-être en agriculture à Paris, après avoir envoyé plusieurs lettres pour signaler la détresse de son mari.


Avant ça, cette boulangère avait menacé de faire une grève de la faim, jusqu’à être entendue par l’Élysée. Le couple doit aussi rencontrer le sous-préfet de Loches vendredi 15 mars.


Kévin Coutant étant par ailleurs sapeur-pompier volontaire, l’Union départementale des sapeurs-pompiers lui a apporté son soutien sur Facebook.

En 2019, Kévin Coutant a repris l’élevage du Blanc-Cabri à Bossay-sur-Claise, au sud de la Touraine, avec son ex-femme. Mais entre la crise du Covid-19 et la hausse des prix en 2022, l’agriculteur ne s’en sort plus et a du mal à se dégager un salaire. Il fait alors deux tentatives de suicide.


Un nouveau problème lui tombe dessus en mars 2024 : son lait est infecté à la listéria, une bactérie qui provoque la listériose. Le quarantenaire ne peut donc plus vendre son lait pour produire du fromage pendant plusieurs semaines, le temps que l’animal à l’origine de la bactérie soit identifié. Le couple a donc ouvert une cagnotte pour sauver la ferme.


Il y a tout juste un mois, une éleveuse de l’Indre avait elle-même poussé un coup de gueule en se rendant à l’Élysée avec sa chèvre. Elle avait été entendue par un représentant du ministre de l’Agriculture. Sa cagnotte lui a permis de recueillir plus de 200 000 euros à ce jour.