Basket : l’ancien président du Limoges CSP s’explique
Publié : 30 mai 2024 à 11h54 par Thierry Matonnat
Ce mercredi après-midi, Didier Jamot s’est exprimé sur ce qui a motivé sa démission de la présidence du directoire du Limoges CSP lors d’une conférence devant la presse locale.
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat
Alors que Céline Forte, propriétaire du Limoges CSP, sortait de son silence dans les colonnes de L’Équipe après la décision du gendarme financier du basket français de refuser l'engagement du club dans les championnats professionnels la saison prochaine, Didier Jamot, l’ancien président du directoire du club, a choisi d’expliquer les raisons de sa démission et est revenu sur le fonctionnement du club.
Devant les journalistes du Club de la Presse du Limousin, Didier Jamot indique : "Moi j’ai été honoré qu’on vienne me chercher pour redresser le Limoges CSP. Dès les premiers jours, j’ai mesuré l’ampleur de la tâche et malheureusement je n’ai jamais eu le pouvoir nécessaire. Le club s’est enlisé dans un fonctionnement familial d’actionnariat qui n’était pas du tout je pense à la hauteur pour une entreprise comme le Limoges CSP. Moi j’ai essayé de faire ce que je pouvais, mais ce n’était pas facile tous les jours".
Didier Jamot explique qu’il pensait pouvoir sauver le club avec le projet de Lionel Péluhet qu’il soutenait. Mais lorsque Céline Forte a refusé ce projet de reprise, il ne pouvait pas rester et se voyait dans l’obligation de démissionner.
L’ancien président indique qu’il "aurait aimé que Céline Forte puisse prendre le projet de Lionel [Péluhet] parce que c’était un projet qui convenait à tout le monde que ce soit aux supporters, que ce soit aux joueurs qui n’ont pas démérité qui ont fait le maximum pour se maintenir. Moi [Didier Jamot] je leur tire mon chapeau. Bravo à eux… J’avoue que tout ça me remplit d’émotion… Le projet de Lionel [Péluhet] convenait à nos principaux partenaires, aux dix premiers partenaires, c’était génial, on pouvait continuer. Et bien entendu les collectivités qui voyaient d’un bon œil quelqu’un de connu et reconnu de l’ensemble du monde économique régional et national puisque je rappelle que Lionel Péluhet est le directeur financier du groupe Intermarché, le numéro deux du groupe et c’est quelqu’un en qui on peut avoir une très grande confiance et en plus c’est quelqu’un qui a du cœur…".
L’ancien président du directoire du Limoges CSP précise qu’il a demandé plusieurs fois à Céline Forte de signer le projet de Lionel Péluhet mais il regrette l’entêtement de la propriétaire du club : "Je pense qu’elle va aller au bout du bout, essayer de faire que son projet sorte". Didier Jamot, très ému, explique qu’il a dit : "Céline signe, nom de dieu ! Le projet de Lionel c’est le meilleur. Signe-le, signe-le… je lui ai dit presque avec les larmes, signe-le, t’as que ça à faire… tu signes et on repart…"
Le club peut faire un recours gracieux de la décision de la DNCCG jusqu’au 4 juin.
Céline Forte dans L'Équipe affirme avoir encore 3 options jusqu'à cette date : le projet présenté mardi la DNCCG (en attente de virement de fonds), celui d'un chef d'entreprise étranger propriétaire de plusieurs clubs ou celui de Lionel Péluhet dont elle dit ignorer le contenu...
Titre :Didier Jamot, ancien président du directoire du Limoges CSP