1 585 heures de cours supprimées à la Fac de Lettres de Limoges faute d’enseignants
Publié : 22 février 2024 à 12h46 par Thierry Matonnat
Réunis en assemblée générale le 13 février dernier, les étudiants de la Faculté de Lettres et de Sciences Humaines de Limoges ont formulé une demande collective de recrutement d’enseignants auprès de la présidence de l’université. Ce jeudi 22 février, une mobilisation est prévue pour demander des moyens afin que les enseignements prévus soient assurés.
Crédit : Alouette | Thierry Matonnat
Depuis le mois d’octobre, les étudiants s’inquiètent du manque de moyens pour assurer les cours des maquettes proposées par la Faculté de Lettres et de Sciences Humaines (FLSH) de Limoges.
Le 22 décembre 2023, le conseil de la FLSH de Limoges dans une motion s’émouvait du fait que "Pour la première fois, un nombre considérable d'enseignements ne pourront pas avoir lieu, faute d'enseignants pour les prendre en charge".
Au total, 1 585 heures d’enseignement ne pourront pas être assurées au second semestre faute de moyens humains.
Le 13 février 2024, les étudiants lors d’une assemblée générale à la FLSH ont formulé une demande de recrutement de professeurs titulaires "afin de permettre la tenue de l’intégralité des cours, mais également à plus long terme d’assurer le maintien d’universités de proximité, synonymes d’un enseignement accessible au plus grand nombre".
Un comité de mobilisation de la FLSH appel à une nouvelle assemblée générale ce 22 février et à un rassemblement à 14h devant la faculté.
Un manque d’anticipation et un problème structurel
Selon la FSE (Fédération syndicale étudiante), 13 professeurs partis à la retraite n’ont pas été remplacés sur les 10 dernières années et le problème pourrait s’aggraver avec d’autres départs.
Eline Duplaix, secrétaire générale de la FSE, donne des explications au micro d'Alouette :
Titre :Eline Duplaix, secrétaire générale de la FSE à Limoges
Interrogée sur cette situation, la présidente de l’Université de Limoges, tout en renvoyant le problème au Doyen de la faculté de Lettres explique que l’université n’a pas les moyens d’assurer l’offre de formation proposée.
Isabelle Klock Fontanille développe au micro d'Alouette :
Titre :Isabelle Klock Fontanille, présidente de l'Université de Limoges
Isabelle Klock Fontanille précise par ailleurs : "on est en train de travailler pour voir s’il n’y a pas eu une augmentation de l’offre de formation au niveau de la faculté et en revanche il faut se poser la question de savoir s’il faut ouvrir de nouveaux parcours. L’approche par compétence ne nécessite pas les mêmes moyens humains, c’est différent… Il faut travailler sur l’offre existante. Mais je ne fermerai pas de diplôme bien évidemment".
La présidente de l’université indique que c’est ce qu’elle expliquera aux étudiants s’ils sollicitent une rencontre à l’issue de leur mobilisation.