Affaire Jonathan Coulom : le suspect bientôt jugé à Nantes ?

10 septembre 2024 à 12h18 par Dimitri Coutand

Plus de vingt ans après, le tueur en série allemand Martin Ney pourrait bientôt être jugé pour le meurtre de Jonathan Coulom (10 ans) en Loire-Atlantique.

Affaire Jonathan Coulom : le suspect bientôt jugé à Nantes ?
Crédit : archives | Alouette

Nouvelle étape décisive dans l’affaire du meurtre de Jonathan Coulom. Le parquet de Nantes a tout récemment demandé le renvoi du principal suspect devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.

Dans la nuit du 6 au 7 avril 2004, l’enfant de 10 ans est enlevé dans un centre de vacances à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique). Son corps est retrouvé plus d’un mois après, le 17 mai, ligoté et lesté d’un parpaing, dans un étang à Guérande.

Rapidement, la piste venant d’Allemagne fait son apparition. Le mode opératoire du meurtre de Jonathan ayant beaucoup de similitudes avec d’autres affaires outre-Rhin. Ce n’est qu’en 2011 que celui qui était surnommé "l’homme en noir" est arrêté.

 

Déjà condamné à la prison à perpétuité

Martin Ney, 53 ans aujourd’hui, ancien militaire devenu éducateur pour enfants, est jugé l’année suivante en Allemagne et condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre par strangulation de trois enfants et pour des agressions sexuelles commises sur neuf enfants.

En 2017, l’affaire prend une autre tournure quand un ancien codétenu du suspect rapporte aux enquêteurs allemands que ce dernier lui aurait fait des confidences sur le meurtre de Jonathan Coulom. Mis en examen en France en 2021, il a depuis toujours nié les faits.

 

Un futur procès à Nantes ?

Le parquet de Nantes a donc estimé que les charges étaient suffisantes pour renvoyer Martin Ney devant la cour d’assises de Loire-Atlantique pour "enlèvement, séquestration et détention arbitraire d’un mineur de 15 ans entre le 7 avril et le 19 mai 2004 et pour meurtre sur mineur de 15 ans", une qualification utilisée pour désigner tous les enfants âgés de moins de 15 ans.

Mais la procédure peut s’avérer longue : la défense du tueur en série peut faire appel et les autorités allemandes doivent également autorisées son extradition. En attendant, il purge toujours sa peine en Allemagne.